LE BESOIN

Le revenu des ménages des dix quartiers d'Ottawa où le revenu est le plus élevé équivaut à 2,7 fois celui des ménages des dix quartiers d'Ottawa où le revenu est le plus faible.

Les dix quartiers d'Ottawa où le revenu est le plus faible présentent le plus haut niveau de désavantage socio-économique. Ces quartiers ont, en comparaison :

• près de 2 fois plus d'immigrants de première génération;

• 5 fois plus de résidents qui ne parlent ni le français ni l'anglais;

• 3 fois plus de résidents considérés comme faisant partie de populations racialisées;

• 7 fois plus de réfugiés;

• près de 3 fois plus de familles monoparentales;

• un taux de chômage 2 fois plus élevé;

• près de 2 fois plus de logements inabordables;

• 2 fois plus de résidents autochtones.

Le niveau de revenu d'une famille a une incidence sur les compétences de ses enfants en matière de littératie. En comparaison, dans les dix quartiers d'Ottawa aux revenus les plus faibles, les enfants fréquentent généralement des écoles moins bien classées. Il y a, dans ces écoles :

• plus du double d’enfants vulnérables sur le plan du développement linguistique et cognitif;

• près de 4 fois plus d'étudiants qui suivent un programme d’anglais langue seconde (ALS) ou d’actualisation linguistique en français (ALF);

• 15% de moins d'élèves de 3e année qui disent qu'ils « aiment lire la plupart du temps »; 

• 23 % de moins d'élèves de 6e année qui disent qu'ils « aiment lire la plupart du temps »; 

• 28 % de moins d'élèves de 3e année qui répondent aux normes provinciales de lecture;

• 23 % de moins d'élèves de 6e année qui répondent aux normes provinciales de lecture.

Les compétences des enfants en lecture ont un impact réel sur leur vie.

• Sans aide spéciale, les élèves qui éprouvent des difficultés de lecture à la fin de la première année n'obtiennent presque jamais des résultats moyens en lecture à la fin de l'école élémentaire.

• Des études montrent que le vocabulaire d'un enfant à l'âge de cinq ans est un indicateur de son vocabulaire à l'âge de 17 ans; une intervention précoce peut modifier le développement du langage d'un enfant.

• 75 % des jeunes qui avaient les niveaux les plus élevés de compétence en lecture à l'âge de 15 ans avaient terminé une forme quelconque d’études postsecondaires à l'âge de 25 ans.

• Pour chaque année supplémentaire de scolarité, le revenu annuel augmente d'environ 8 % ; les diplômés du secondaire gagnent environ 50 % de plus que ceux qui n'ont pas de diplôme d'études secondaires.

• Une augmentation de 1 % de la littératie dans notre population pourrait accroître notre revenu national de 32 milliards de dollars.